Skip to main content
search
0

Le combat des féministes aux Césars 2020; le débat est ouvert

Vous n’avez pas pu passer à côté des actualités de la cérémonie tumultueuse des Césars 2020. Entre l’affaire Polanski et les féministes, le courage de Florence Foresti et la dénonciation de Adèle Haenel, notre soutien va directement à ses femmes courageuses qui osent dénoncer des situations plus possibles aujourd’hui.

La cérémonie des Césars 2020

Tout comme vous (certainement) -ou peut-être pas-, la cérémonie des Césars 2020 nous a perturbé. Après les 12 nominations pour le film « J’accuse » de Polanski, on pourrait, soit, célébrer le talent des acteurs ou l’équipe ou toute autre personne présente pour le film, mais l’Académie des Césars 2020 a préféré, elle, remettre le prix du meilleur réalisateur à Polanski lui-même.

On reste donc « écœurée » tout comme Florence Foresti pour ce prix qui récompense plus l’homme que le film lui-même.

Pour celles et ceux qui n’ont pas tout suivi, cet homme est accusé de 12 agressions sexuelles et viols sur des mineurs majoritairement. Il s’agit clairement de pédophilie, mais il est tout de même honoré lors des Césars 2020. Pour la petite histoire c’était en 1977 lorsque la première femme, enfin jeune fille (13 ans), a porté plainte.

Séparer l’homme de l’artiste ?

Alors, le débat de séparer l’homme de l’artiste est intéressant à entendre cependant compliqué. Virginie Despentes résume les faits lorsqu’elle dit “Si le violeur d’enfant c’était l’homme de ménage alors là pas de quartier : police, prison, déclarations tonitruantes, défense de la victime et condamnation générale. Mais si le violeur est un puissant : respect et solidarité. »

La chance de séparer l’homme/l’artiste de ses actes ne serait donc que pour ceux qui ont du pouvoir. Blanche Gardin s’était déjà chargée du sujet en 2017 lors de la 29e nuit des Molières « On ne dit pas d’un boulanger : ‘oui, il viole des gosses dans le fournil mais bon il fait une baguette extraordinaire’ »

Des femmes comme on les aime

Courageuse comme l’actrice Adèle Haenel qui s’est levée, indignée, au moment de la remise du prix pour crier « C’est la honte ! » aux caméras ainsi que toutes les autres personnes qui ont assumé leur position en partant de la salle. Pour information une dizaine de personnes (seulement) est sorti de la salle.

Et comme Florence Foresti qui en tant que maîtresse de cérémonie a vraiment assuré. Et surtout qui n’a pas fait comme s’il ne se passait rien.

« Il faut qu’on règle un dossier sinon on va avoir un souci pendant la cérémonie. Il y a douze moments où on va avoir un souci. Il faut qu’on règle le problème sinon ça va nous pourrir la soirée. »

Des pics parfaitement justifiés et très bien placé. Merci Florence Foresti d’avoir su appréhender les Césars 2020.

Et on remercie aussi Virginie Despentes pour cette tribune juste et vraie.

Une impunité qui a assez duré

Nous ce que nous retenons de toute cette histoire c’est que lorsqu’on est quelqu’un de puissant comme Polanski, le jugement est vraisemblablement erroné. Comment un homme accusé de pédophilie, de viol et d’agression sexuelle peut-il encore vivre aussi librement que lui.

Le problème c’est surtout qu’aujourd’hui encore, lorsque l’on accuse notre agresseur, il y a de très grande chance qu’il reste impuni et il faut que cela cesse.

La tribune de Virginie Despentes résume très bien les faits, injustice, immoralité et pouvoir.

Alors, quand on parle de séparer l’homme de l’artiste il s’agit d’un fait compliqué, car tout artiste met une part de lui-même lorsqu’il créée quelque chose et chaque crime se doit d’être payé qu’importe qui l’on est. L’impunité n’est plus possible aujourd’hui.

Pour faire changer les choses avec nous, vous pouvez nous rejoindre lors de notre évènement du 8 mars pour lutter contre les discriminations contre les femmes

On change les choses

Alors oui, les féministes sont partout, mais elles sont là où l’on en a besoin afin de faire bouger les choses pour l’égalité homme-femme. Le problème n’est donc pas que les féministes sont partout, mais le pourquoi elles sont partout. Il y a encore tellement de choses à bouger pour acquérir une égalité. On a plus que jamais besoin de faire bouger les choses, besoins de faire entendre nos voix, notre légitimité et surtout nos droits.

Lisa